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Infos cyclo

Les pistes, c'est du costaud

 |  Olivier Croufer  |  République démocratique du Congo

En RDC, l’état des routes est difficile pour les cyclistes. Les routes sont rarement asphaltées. Les pistes sont soit très ravinées, soit sableuses, soit barrées de flaques d’eau. Pour moi, le plus pénible a été le sable : il faut souvent pousser le vélo.

Néanmoins, la traversée du Congo est faisable. Le réseau routier étant difficilement praticable par les véhicules, les villes et les villages sont souvent approvisionnés à vélo. On n’est donc pas le seul à faire ces pistes à vélo et il existe une formidable ambiance entre tous ces cyclistes.

J’ai fait en moyenne 50 km par jour. Vu l’état des pistes, c’est difficile de faire beaucoup plus.

Uvira – Kalemie : Je suis entré au Congo par l’Est (Uvira, Sud-Kivu). J’ai pris le bateau sur le Lac Tanganyika. Il existe des bateaux régulièrement vers Kalemie (minimum un par semaine). Il existe aussi des bateaux vers Moba, plus au sud et vers Mpulungu en Zambie. Pour Kalemie, le trajet dure 18 heures. Se renseigner au port d’Uvira (Kalundu).

Kalemie – Nyunzu – Kongolo – Katea – Lubao : de la piste, pas de véhicules à moteur, plein de compagnons cyclistes.

Lubao – Kabinda – Mbuji Mayi – Kananga : vous aurez un peu d’asphalte avant Kabinda et quelques dizaines de kilomètres avant Mbuji-Mayi.

Kananga – Tshikapa – Kikwit : du sable … La piste devient plus praticable après le passage de la rivière Loange. Je me suis un peu perdu dans les itinéraires de délestage du côté de Gungu : des petits chemins en pleine savane, très gai. Le goudron commence à une centaine de kilomètres de Kikwit.

Kikwit – Kinshasa : du goudron, ça roule. Il reste 66 kilomètres qui ne sont pas encore terminés, mais les travaux de bitumage sont en cours.

Sécurité : Je n’ai eu aucun problème de sécurité sur ce trajet, pas d’agression, pas de menace. Les services de la D.G.M. (Direction Générale des Migrations) surveillent votre parcours. Ils vous attendent dans les villes. Ce service est à la fois contrôlant et aidant (une sorte d’Office du Tourisme). Je n’ai jamais été tracassé par les militaires.

Logement : J’ai surtout logé dans les villages. On est toujours bien accueilli pour planter sa tente ou les villageois vous cèdent un lit dans une case. Dans les villes, le rapport qualité-prix n’est pas très bon étant donné l’absence d’électricité et d’eau courante (entre 7 et 30 US $).

Argent : emporter des US $. Les cartes de crédit sont inutiles. Il est difficile de changer des Euros à l’intérieur du pays (étrangement, ils l’ont accepté à la Banque du Congo de Kabinda).